L’étranger

Pour son vingt- quatrième long-métrage, François Ozon signe  une adaptation  du célèbre roman  d’Albert Camus.
Alger 1938,Meursault, un  jeune employé de bureau,  apprend la mort de sa mère par un télégramme.  Après l’avoir enterrée sans manifester la moindre émotion,  il reprend le cours de sa vie.  Il retrouve par hasard Marie ( Rebecca Marder), une ancienne collègue. Ensemble,  ils vont au cinéma et passent la nuit tous les deux.
Autour de ce personnage detaché , le monde continue de tourner,  entre aboiements de chiens et querelles de voisinage.
Seuls les excès  de Raymond ( Pierre Lottin) , un voisin proxénète viendront troubler cette routine jusqu’à précipiter Meursault vers un drame absurde et inévitable.
Ozon s’attaque ici à un mythe littéraire que de nombreux  cinéastes ont tenté d’adapter sans parvenir à en percer le mystère.  Il en tire un film singulier,  fidèle au texte de Camus,  mais offrant une nouvelle lecture,  celle qui éclaire davantage les personnages secondaires et le contexte politique de l’époque.
Dans un somptueux noir et blanc d’une grande pureté,   » L’étranger  » met en scène un Benjamin Voisin tout en retenue dans le rôle de Meursault,  face à une Rebecca Marder lumineuse.
Ensemble,  ils insufflent au récit une sensualité inattendue .
Ce film est à voir en salle à partir du 29 octobre.