Entretien avec « le Tiers des Inconnus », Pascal LEGITIMUS…
Trop longtemps discret à l’écran, à notre grand détriment, Pascal Légitimus revient en trombe
en enchaînant deux séries à succès, la tête pleine de projets encore « Top Secret »…
Mais parlons tout d’abord de son livre tant plébiscité, « L’Alphabêtisier »…
Fruit d’un ping-pong avec l’éminent journaliste Gilbert Jouin, édité aux Editions Lafon, « L’Alphabêtisier » a connu dès sa sortie une forte notoriété, notamment en période confinement où l’humour salvateur et la réflexion philosophique furent plus que nécessaires, valeurs toujours intemporelles !
Parodies, détournements, fausses épitaphes et maximes, ainsi que mots inédits ! C’est le principe du néologisme comme l’explique Alex Vizorek dans la préfaRce : retirer ou ajouter une lettre à un mot pour y donner une nouvelle définition.
Un « Voyage en termes inconnus » à dévorer sans modération, idéal pour « un raz-de-marrer » assuré en ces fêtes de fin d’année !
ARTISTE GENEREUX, CHARMANT ET BOSSEUR ACHARNE, C’EST EN TOUTE SINCERITE QUE PASCAL SE CONFIE DANS NOTRE ITV, SPECIALE « ALPHABETISIER » !
« Cher Pascal, voici notre « ALPHAB’ITV », quelques lettres de l’alphabet, ou quelques-uns de vos néologismes se sont glissés…
A : Arménien ou Antillais ? De de quelle culture vous sentez-vous le plus proche ?
Je me sens « ANTI-ER » ! Choisir, c’est renoncer. Alors je suis d’autant plus chanceux d’avoir « la couleur entre deux chaises », héritier de deux cultures à la fois complémentaires et antinomiques. Je me considère comme « Noir-Ménien » !
B : Bernard ou Bourdon ?
Les Inconnus !
C : Crime ou Comédie ?
Pour avoir interprété les deux registres, aujourd’hui, je dirais comédie.
Les fictions criminelles actuelles sont de plus en plus anxiogènes. Certes, l’adrénaline, la peur, l’angoisse et l’inconnu attisent la curiosité, d’autant que le voyeurisme a toujours existé, mais je suis convaincu qu’une version plus édulcorée, dédramatisée de l’histoire aurait le même impact, le stress en moins…
Un sorte de registre « Mélancomique »
Pascal, on vous connaît en tant qu’humoriste, comédien, acteur et même réalisauteur ! Vous êtes un vrai « Cumul’art » ! Mais au choix…
D : Devant ou Derrière la caméra ?
Je suis né devant la caméra, devant le public, mais de plus en plus, j’ai des envies de réalisation. J’aime me surpasser dans mes acquis, m’exprimer, surprendre et explorer d’autres domaines artistiques.
L : Les 3 frères ou Les 3 Rois Mages ?
Le chiffre 3, chiffre magique. C’est la trinité, la géométrie variable, c’est toujours 2 contre 1, les décisions vont plus vite.
De retour sur France Télévision, au coeur de deux séries au succès incontestable et incontesté… Le public était au rendez-vous de ces épisodes inédits, en tête des audiences malgré une forte concurrence. Alors…
M : « Marleau » ou « Meurtres à Marie-Galante » ?
Deux salles, deux ambiances, mais deux belles aventures humaines et artistiques !

Effectivement, « Capitaine Marleau » a réunit 6,3 millions de fidèles, mais au-delà des chiffres, j’ai pris beaucoup de plaisir en donnant la réplique à Corinne Masiero, une personnalité forte et farfelue au bon sens du terme. Son naturel, sa sincérité font du bien! Malgré le Covid, une belle et authentique complicité s’est naturellement créée.
Tout aussi heureux de collaborer avec la talentueuse Josée Dayan ! Après plusieurs appels du pied, et invitations déclinées, l’occasion s’est enfin présentée et j’ai pu répondre présent à cette personne exceptionnelle qui fait confiance, nous laisse improviser, proposer et composer notre personnage sur la base d’un script parfaitement ficelé. Au final, très peu de prises grâce à une liberté de jeu très efficace.
« Meurtres à Marie-Galante », c’était une autre aventure. Anne Caillon et moi-même interprétions avec complicité les 2 personnages centraux. Le tournage s’est déroulé « à la maison », aux Antilles, berceau de mes origines. D’autant que cet épisode émanait d’une idée que j’avais initiée il y a quelques années en apportant ma créativité et mon bagage de souvenirs. L’idée a fait son chemin, puis s’est réalisée. Au total 5 millions de téléspectateurs avec les replays !
Un vrai succès ! Comment vous l’expliquez ?
On ne peut pas l’expliquer. Peut-être que ma filiation, mes liens, mon attachement aux Antilles certifiaient une réelle authenticité.
Puis envoyer du soleil en plein hiver, ça fait du bien, c’est réconfortant et dépaysant. On s’est vraiment immergé dans l’esprit exotique et chaleureux de l’île. Pourtant, délocaliser une enquête policière sur un tel paradis terrestre est assez surprenant ! Un vrai évènement même : le premier tournage à Marie-Galante ! Nous avons été chaleureusement accueillis, une aventure unique et magique !
Justement, parlons magie…Est-il vrai, comme dans le téléfilm, qu’aux Antilles, certains croient encore aux malédictions, à la magie et à la sorcellerie ?
Comme en France, les anciens ont des croyances. Dans toutes les origines africaines, il y a forcément une antériorité, un passé basé sur l’animisme, le chamanisme et la magie noire ou blanche.
Donc oui, il existe encore quelques racines spirituelles.
Vous avez eu l’occasion de donner la réplique à votre cousin Laurent Voulzy…
Bien qu’il interprétait son propre rôle, l’avez vous un peu guidé ?
Oui ! Ce n’est pas son métier, c’est la raison pour laquelle il a décliné beaucoup de rôles. Mais sa participation, même symbolique était très importante pour moi. Il avait un peu le trac, mais je me suis montré garant, rassurant et plutôt convaincant : « Laurent, sois naturel ! Tu ne joues pas un rôle, tu es toi! ». Il a accepté, nous avons répété, résultat un vrai succès et de beaux moments de complicité !

N : Non à l’argent ou Non à la cupidité ?
L’argent, c’est bien, on en a tous besoin parce qu’on vit dans une société ou certes l’argent nourrit mais peut aussi altérer les relations. Idéalement, je bannirais la valeur monétaire au profit du troc, de l’échange de service, plus humain et pareillement utile. Alors « NON à l’argent », car c’est une pièce que j’ai adoré interpréter, et NON à la cupidité, je suis plutôt un bon « Compognon » !
Q : « Quand vient la gloire s’envole la mémoire » ou « Qui n’est plus ton ami ne l’a jamais été ? »
En d’autres termes, depuis votre notoriété, êtes-vous resté fidèle à vos amis ou ces derniers se sont-ils éclipsé de votre vie ?
En toute sincérité, depuis mes débuts sur scène à l’age de 9 ans, je suis resté simple, moi-même et inchangé. J’ai d’ailleurs gardé des liens très privilégiés avec mes amis d’enfance, même si la plupart ont suivi des voies différentes. On se voit régulièrement en week-end, à la campagne, on s’envoie des « Exquimots »
Il en est de même dans mon métier, 30 ans après, nous avons toujours conservé avec Bernard et Didier de forts liens d’amitié et de complicité. Nous partageons les mêmes valeurs le respect, la simplicité, la fidélité… même si chacun vit sa vie, nos chemins s’entrecroisent toujours aujourd’hui.
T : Timide ou Téméraire ?
Enfant, timide, aujourd’hui téméraire…mais à bon escient ! C’est là que je surprend en étant « Défisciant » !
Dernièrement, au Festival de Montreux, j’étais invité jouer un sketch, et je me suis retrouvé à devoir remplacer, au pied levé l’animateur ! Une charge colossale de travail, de textes à mémoriser en un temps record, une belle nuit blanche, mais un beau défi relevé, festival sauvé !
U : Un Ti-Punch ou Un thé glacé ?
Un Ti-Peu-des-deux !
Ti-Punch évidemment! Je ne le bois pas mais je le fais bien volontiers et bien « arrangé » pour mes invités !
X : Alors X…
Je vous arrête ! Je serais un très mauvais « Copulacteur » !
Y : Y’a une actu ? Y’a un projet à annoncer ?
Y’a top secret mais …Y’a va venir bientôt !
Z : Et enfin Z comme ZERO : Si vous deviez repartir à Zéro ? Changer un évènement ? ou remonter le temps… ?
Je n’ai ni remord, ni regret, et même si j’en ai peu à mon compteur, je conçois l’échec comme un booster, un diplôme formateur, une remise en question positive. Je suis un adepte de la résilience. Néanmoins, on ne peut rien contre la fatalité, alors si j’avais ce pouvoir, j’aimerais que ma maman puisse me voir de la-haut, et idéalement revenir parmi nous…
Votre maman, qui vous a légué ses origines arméniennes… Vous parlez la langue ?
Je la comprends et je la parle un peu… comme le créole !
Pourtant, vous revenez fréquemment aux Antilles…
Autant que possible ! J’y retrouve mes racines, mes souvenirs. Mais à Marie-Galante, le tournage était si intense que je n’ai pas eu le temps d’en profiter. C’est une île que j’affectionne, j’y ai mes habitudes, mes repères, mes endroits secrets…

Justement Pascal…Faites-nous rêver ! Un destination privilégiée pour se réchauffer et passer l’hiver comme en été ?
Marie-Galante ! «La Feuillère », plage aux cocotiers, coquillages et crustacés !
Merci Pascal Légitimus pour ces confidences, livrées avec générosité et sincérité… Nous suivrons avec impatience vos prochaines actualités et vos futurs projets !
En résumé Chères lectrices, Chers lecteurs, pour un hiver parfait…
Direction « La Feuillère », plage ensoleillée, sable fin, ciel azuré,
30 degrés, à l’ombre d’un cocotier, Ti-Punch glacé, en feuilletant « L’Alphabétiser » !
Article rédigé par Caroline Spinazze
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