« Hommage à Ray Ventura et Sacha Distel »
Un C.D. pour rappeler les succès du grand orchestre « Les Collégiens »
Ray Ventura (1908-1979)

Très jeune il joue ses premières notes et décide de monter un orchestre de Jazz au lycée.
Un peu plus tard, très influencé par la musique de jazz anglo-saxonne, il décide de fonder un des premiers orchestres à sketches de France : « Ray Ventura et ses collégiens », un groupe dans lequel on retrouve des artistes influents de l’époque comme Paul Misraki, Loulou Gasté, Grégoire Aslan, Philippe Brun, Alix Combelle et Guy Paquinet.
En 1929 tout s’enchaîne pour le groupe qui se fait engager au casino de Deauville avant de partir pour une croisière transatlantique où ils jouent pour les passagers. Cette même année l’orchestre enregistre son premier disque, puis enchaîne les concerts durant plusieurs années et se produit sur les scènes prestigieuses comme la salle Gaveau, l’Empire, Bobino, l’Olympia et dans d’autres salles à travers la France.
Le succès étant au rendez vous avec le titre « Madame la marquise », Ray Ventura décide d’ouvrir sa propre salle en 1936, sur les Champs-Elysées.
Lorsque la guerre éclate en septembre 1939, il est incorporé dans l’est de la France mais dès juin 1940 il s’enfuit en zone non occupée et reprend la scène en 1941. Face à la montée antisémite et les pressions persistantes, Ray Ventura part avec ses compagnons mais aussi Henri Salvador et Louis Volo en Amérique du Sud où il enregistre plusieurs disques.
À son retour en France, il décide de repartir avec un nouveau groupe et sort « Maria de Bahia » en 1947, « La Mi-Août » en 1949. Il joue également dans plusieurs films comme « Nous irons à Paris » et « Nous irons à Monte-Carlo ».
Dans les années 1950, il quitte le groupe et la scène pour se lancer dans l’édition musicale et permet notamment à Georges Brassens de se faire connaître dans le monde de la chanson.
Finalement c’est loin du tumulte de la musique que Ray Ventura se retire en Espagne pour y mourir en 1979.
Sacha Distel (1933-2004)

Sacha, le neveu de Ray Ventura était un mirage poli des « Trente Glorieuses », le temps béni des sucreries musicales. Gentil, charmeur, guitare en bandoulière, il débarquait dans la télé des Carpentier ou à la BBC, sourire aux lèvres, crooner à la voix de velours, dans un nuage de paillettes et de bonne humeur.
Il portait sur le visage les stigmates de sa génération : le refus des engagements et l’amour comme sauf-conduit. Le sentimentalisme n’était pas encore cette maladie honteuse des sociétés dites avancées. Il roulait en Porsche 356 et plaisait aux mères de famille. Il aimait les belles filles et les accords compliqués.
En 1961, Sacha Distel compose une « petite musiquette » comme il disait, « Marina », pour illustrer une scène d’un des sketches (réalisé par Roger Vadim) du film « Les Sept Péchés Capitaux », produit par Ray Ventura. « Marina » rebaptisé « The Good Live » et habillé de paroles anglaises, Tony Bennett en fit un succès mondial qui compte à ce jour plus de cinq cents adaptations.
Ses autres succès : « Oui, oui, oui, oui », « Le Soleil de ma vie », « Mon beau chapeau », « Scoubidou », « Toute la pluie tombe sur moi » …
Sur une bossa langoureuse ou un jazz percutant, Sacha Distel avait tout pour séduire Juliette Gréco, Jeanne Moreau et Brigitte Bardot avant d’épouser Francine Bréaud une championne de ski.
Les Collégiens

Le groupe dénommé « les Collégiens » a été fondé dans les années 1930 par Ray Ventura.
Cet orchestre allait révolutionner le paysage musical en France par son concept : un show, des musiciens talentueux, des chansons sketches et des chanteurs et humoristes jouant des scènes comiques. Tout était réuni pour faire danser et amuser les spectateurs.
Le grand talent de Ray Ventura fut de réunir les meilleurs musiciens de la place, tous issus de la culture Jazz et d’y adjoindre des chanteurs et comédiens qui se révèleront par la suite être de grands artistes : le comédien Henri Génès et le guitariste chanteur Henri Salvador entre autres.
Pendant les années noires de l’Occupation, l’orchestre s’est expatrié au Brésil et l’on raconte que le style de Henri Salvador aurait fait école et serait à la base de la Bossa Nova d’aujourd’hui.
Héritier de Ray Ventura, Sacha Distel décide de refonder « Les Collégiens » en 1993. Un album d’anthologie réunit le gratin des artistes français, baptisé « Les Super Collégiens ». L’orchestre de scène connaît un grand succès en France et à travers le monde jusqu’en 2004, année où Sacha nous quitte.
En 2014 pour les 10 ans de la disparition de Sacha, l’orchestre « Les Collégiens » est recréé avec tous les membres du groupes de 1993 :
Arrangement, direction d’orchestre, réalisation, guitare et voix : Raymond Gimenes
Trompette : Tony Russo
Saxophones, flûte et clarinette : André Villéger et Pierre Mimran
Trombone : Jean-Marc Welch
Claviers et voix : Bernard Arcadio
Contrebasse et voix : Tony Bonfils
Batterie : Thierry Chauvet
Piano et voix solo : Franck Sitbon
Percussions et voix solo : Charlotte Perrin
Claviers pour le live : Jean-Charles Guiraud
Voix : participation exceptionnelle dans « Venez donc chez moi » : Olivier Constantin
Un album intitulé « Hommage à Ray Ventura et Sacha Distel. » est paru en novembre 2021.
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Article rédigé par Pierre Caspar avec la collaboration de Maud Bruant


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